Une lettre est arrivée!!!“... I confirm you that Ms Paloma Picasso does not accept the painting offered by Mr Szlam...”Martine VIGNAU de ROBERT, International Public Relations Manager Paloma Picasso ParfumsLes faits se sont produits comme ils devaient l'être. Le contraire m'aurait transformé en un showman prêt à recevoir les applaudissement et je ne crois pas être pour cela. Je voulais faire parti du système, je cherchais son approbation, mais la réponse est arrivée et elle est claire.On ne veut rien savoir de vous Monsieur Szlam.Le futur me semblait pourtant calme et agréable.Santiago de Chile, octubre 1997 Pèlerinage de la PalomaLe retour de l’image prodige(Texte critique et prémonitoire de l’écrivain Antonio Gil) Aujourd’hui, quand l’icône massive apparaît définitivement orpheline de père et de mère, le peintre revient poser ses yeux sur elle pour lui dire: je suis ton père. Ton origine est en moi. Et l’image exposée à gros tirage sera ainsi replacée dans l'espace consacré aux arts. C’est la synthèse de l’exercice qui exécute la dernière tâche du peintre José Szlam. Recherche qui trouve dans la toile « Paloma Picasso by Szlam » sa correspondance paradigmatique plus étroite. L’image de la fille s’envole ici, de son propre labourage, et retourne au territoire du père. De la multiplicité sériée à la pièce solitaire du tableau. Circuit qui vient à se fermer comme pour dire: au nom du Père, de la Fille et de l’Esprit, fais une autre fois la volonté de la Peinture au milieu de ces insondables constellations visuelles. Retourne l’image du terrain multiculturel interminable à l’espace chaud et réactionnaire du support toile, vierge dans sa forme et dans son fond d’annonce publicitaire de parfum. Tout détraqué en un clin d’œil. En un tournemain, où la recréation, place commune de la peinture du XXe siècle, ne se remet pas à l’œuvre d’art d’un grand maître, sinon à l’œuvre de sa fille génétique, convertie en marque, griffe et fétiche de la tribu. Aujourd’hui le vent souffle du sud de la rose. Et traverse l’Atlantique cette Paloma de Szlam qui inévitablement nous rappelle Christophe Colomb (la Paloma qui Porte le Christ Sur les Eaux) retournant au-dessus des vagues de la vastitude. Autant que, comme dit Carlos de Rocka, la mer frappe nos rêves avec ses anges. Ainsi sont les choses, le juif Szlam (comme le juif Colomb) vient nous trouver la Terre Promise par les labyrinthes de la reconstitution, seulement pour découvrir - dans le jardin des sentiers qui bifurquent - un coin de l’art où l’image Père reconnaît à l’image Fille la légitimité de son emboîtement originel. Oui Szlam, vivre c’est voir le retour.Antonio Gil - Octubre 1996